samedi 25 février 2012

II - Développement du sujet : 2ème partie : C) L'influence sociale


C ) L'influence sociale




La Rochefoucauld disait au 17ème siècle : "Rien n'est plus contagieux que l'exemple"



  • L'influence est une relation sociale dans laquelle une personne (ou un groupe) modifie le comportement d'une autre personne (ou d'un autre groupe). Il peut s'agir de l'imitation d'un ami, d'un professeur, d'un parent, ou à l'opposé d'une opposition à un parent, à un professeur à son patron, etc...




  • L'influence sociale correspond à une pression du groupe (et de la société en général) sur l'individu et qui a pour conséquence de modifier, de modeler peu à peu ses attitudes et comportements dans la direction des patterns qui prévalent dans une culture ou une sous-culture donnée. Dans ce contexte, l'individu est sans cesse pris entre deux logiques différentes ce qui se traduit par un conflit entre : le désir d'être similaire à autrui, c'est-à-dire acceptable, pour ne pas être rejeté ; le désir de garder sa spécificité, son individualité (son originalité) et donc dans une certaine mesure de se démarquer des autres individus.




  • L'influence sociale peut se manifester au travers de différentes modalités pour lesquelles nous donnons de rapides définitions :  



1 / L'uniformité est une forme de similarité qui repose sur le fait que l'individu accepte d'être comme les autres afin de ne pas être victime d'un rejet. Il est souvent socialement désirable de modeler son comportement à celui des autres, de se "conformiser" pour facilitéer son intégration dans un groupe social ou la faire perdurer.


2/ La facilitation sociale renvoie au fait que nos performances, lors de l'effectuation d'une tâche, sont modifiées par la simple présence d'autres individus. La seule présence d'autrui modifie de façon nette les comportements, les performances, d'un sujet.


3/ La comparaison sociale renvoie au fait que l'individu se compare à autrui lorsqu'il est incertain de la validité des opinions ou de la qualité de ses performances, ce qui peut avoir pour conséquence un ajustement à autrui. Chaque homme essaie ainsi de situer ces propres capacités par rapport aux autres. Il peut y avoir plusieurs buts : réhausser son estime de soi, apprendre de nouveaux comportements ou améliorer les anciens, ...


4/ La Normalisation renvoie à l'élaboration de normes communes par les membres d'un groupe. Le groupe adopte donc communément des règles de conduites et des attitudes partagées. Un individu va pouvoir y adhérer socialement sans forcément y adhérer individuellement. Il se pliera à des règles sociales, par exemple, dans le but d'évoluer sereinement en société, sans forcément partager les valeurs véhiculées par ses règles.


5/ Le conformisme est relatif au fait que sous la pression du groupe dominant, l'individu se soumet et adopte les conditions de comportement privilégiés par le groupe. Cela se fait parfois inconsciemment.


6/ La soumission à l'autorité renvoie aux conditions d'obéissance des individus à des demandes faites par une figure d'autorité. Cette forme d'influence se traduit par le comportement dans la plupart des cas, indépendamment d'une quelconque influence sur les attitudes, pensées, etc... mais à priori seulement. A postériori, les comportements adoptés changent souvent les attitudes du sujet qui les as produit.


Il faut savoir que le tabagisme n'est pas seulement un acte individuel, c'est aussi un comportement social. L’influence de l’entourage sur l’initiation au tabac chez les jeunes est bien connue. La société et l'environnement peuvent pousser les jeunes à commencer à fumer (1) et les adultes à poursuivre leur consommation tabagique (2). 


Par exemple


(1) > Les cigarettes en chocolat
Les enfants jouent à imiter un comportement d'adulte et tendent ainsi à le percevoir comme "normal et courant". Elles
ont été interdites en France début 2005.


(2) > Le sponsoring de sportifs
Les sportifs français concourant dans les sports mécaniques continuent à être sponsorisés par l'industrie du tabac.
Ainsi, Olivier Jaque, coureur de Formule 1, est sponsorisé par Gauloises. L'écurie Prost était aussi sponsorisée par
Gauloises Blondes. 





  • Depuis plusieurs années, la cigarette est un véritable outil dans nos sociétés



Dans les années 1950 à 1970, la cigarette était l'un des symboles de la société de consommation. Discrète jusqu'en 1945, cette consommation a réellement explosé après la seconde guerre mondiale avec l'essor de la publicité et le développement des grandes compagnies de tabac comme Philip Morris. C'était le produit que l'on s'achetait pour affirmer une attitude ou tout simplement se faire du bien. Elle était une nouvelle mode d'abord chez les hommes, puis chez les femmes et les jeunes. 


La plupart des publicités mettaient en scène un homme sûr de lui, fumant une cigarette au côté d'une jolie femme qu'il veut séduire. Fumer était une mode, un geste social et un moyen d'intégrer la société. 


La cigarette était souvent vendue comme un "outil" capable de rendre un homme conquérant et séducteur. Demander du feu ou une cigarette permettait de se faire remarquer, d'attirer l'attention et de séduire. La cigarette permettait donc une approche positive entre un homme et une femme. Ils exercent leur pouvoir de séduction par le biais de la cigarette. Nous pouvons le voir chez certains personnages comme Lucky Luke (à qui d'ailleurs on a remplacé sa cigarette par une tige de blé), le célèbre Serge Gainsbourg, Bob Dylan ou encore Marylin Monroe. 

1 ) Lucky Luke 




2 ) Serge Gainsbourg 





3 ) Marylin Monroe 



4 ) James Dean 






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire